1er CYCLE DE THOLOGIE, 2è ANNÉE
2012-2013
Je m’appelle Sooraj DOMINIC. Je suis un jésuite
indien, de la province du Kerala. Je suis en deuxième année de théologie. Après
avoir fini deux ans de Philosophie, je suis venu à Paris pour faire la
Théologie.
2. Enseignements suivis en 2012-13
2.1 Le premier semestre
Session de rentrée
« 1840-1960 : Guerre et paix. Nations,
nationalismes, nationalités». (36 h) (Patrick GOUJON, Philippe LECRIVAIN,
Chantal AMIOT, Evelyne MAURICE)
Séminaire
Lecture de
« Mission et Grâce » de Karl Rahner (26h) Marie-Françoise GERARD
Ateliers
Théologie de la culture (14h)
Agnès KIM
De l’exégèse à la théologie (14h) Sylvie
de VULPILLIERES
Cours
Latin I (33h)
Nathalie REQUIN
L’homme devant Dieu–Traité d’anthropologie théologique
(28h) Christoph THEOBALD
Les écrits Pauliniens (28h)
Chantal REYNIER
Histoire du Christianisme XVIème-XVIIIème siècles
(20h) Patrick GOUJON
Divers
La Compagnie aujourd’hui : les Congrégations Générales 31 et 35 Jacques GELLARD
2.2 Le Deuxième semestre
Session de mi- année
L’expérience du temps dans la vie religieuse (18h) Sylvie ROBERT, Daniel
DESOUCHES, Henri LAUX
Séminaire
Les débats dans le livre de Job (26h)
J.-M. CARRIÈRE
Cours
Dire aujourd’hui Dieu créateur (28h)
François
EUVE
Droit canon du mariage (12h)
Georges Henri RUYSSEN
Introduction à la littérature prophétique
(26h) Elena DI PEDE
L’Agir chrétien : fondement et dimensions (28h) Alain
THOMASSET
L’apocalypse de Jean (20h)
Yves SIMONES
L’éthique paulinienne à la croisée des cultures et des religions (14h) J.-N. ALETTI
Théologie de l’accompagnement spirituel (14h) Sylvie
ROBERT
3. Lectures effectuées
3.1Théologie:
P. BORDEYNE, «La liturgie comme ressource pour la formation éthique de
sujets», Recherches de Science Religieuse, janvier- mars 2007, p 95-121
K. DEMMER, Shaping the moral life: an approach to moral
theology, Washington, Georgetown University Press, 2000.
F.EUVE, «Principe d’une
écologie chrétienne», Études, avril 2012,
p. 495-506.
M. FEDOU, Regards asiatiques sur le
Christ, Paris, Desclée, 1998, p. 97-122
D.
FERGUSSON, «Creation» The Oxford handbook
of systematic theology, New York, Oxford University Press, 2007, p 72-90.
J. F. HAUGHT,
The promise of nature: ecology and cosmic
purpose, Eugene (Oregon), Wipf and Stock, 2004, p 88- 112
L. LADARIA, «La création du
ciel et la terre», L’homme et son salut. Histoire des dogmes. 2, Paris, Desclée,
1995, p. 69-73, 80- 87.
J. MAHONEY, The making of moral theology: a study of the
Roman Catholic tradition
J. MOLTMANN, Dieu dans la
création. Traité écologique de la création, Paris, Cerf, coll.
Cogitatio fidei, 1988.
A. PIERIS, Une
théologie asiatique de la libération, Paris, Centurion, 1990.
-
The
Christhood of Jesus and the discipleship of Mary, Colombo, Centre for
Society and Religion, 2000.
K. RAHNER, Traité fondamental de la foi, Paris, Centurion, 1983, p. 37-158,
361- 432
B. SESBOUE, Croire : invitation à la
foi catholique pour les hommes et les femmes du XXIe siècle 1 vol, pp. 37-72, 81-147
-
Histoire des dogmes. 2,
L'homme et son salut, Paris, Desclée, 1995, p 269-311.
-
Sauvés par la grâce : les
débats sur la justification du XVIe s. à nos jours, Facultés jésuites de Paris, Paris, 2009, p ;
91-93,118-123.
W. C. SPOHN,
Go and do likewise: Jesus and ethics, New
York, Continuum, 2000, p 9-16, 163- 175.
C. THEOBALD, «La théologie
de la création», Recherches de Science
Religieuse, 81/4 1993, p. 613-641
M.M. THOMAS, The acknowledged Christ of the Indian renaissance, London, SCM
Press, 1969.
P.TILLICH, Theology of culture, New York, Oxford
University Press, 1959, p 40- 52.
A. THOMASSET, La morale de Vatican II, Paris,
Médiaspaul, 2013
3.2La Bible:
J.-N. ALETTI, Israël et la Loi dans la Lettre aux Romains,
Cerf, Paris, 1998, p ; 41-69
- «Rétribution et jugement
de Dieu en Rm 1-3», Le Jugement dans l'un
et l'autre Testament, Cerf,
Paris, 2004, p ; 311-334.
D. COX, «A Rational
Inquiry into God. Chapters 4-27», Gregorianum
67, 1986, p 621- 685
J. D.
G. DUNN, Romans 1-8, Dallas, Word Books, 1988, p, 32-183.
M. GOURGUES, Le Crucifié : du scandale à l'exaltation, Paris,
Desclée, 1989, p 108-115
D.N.
FREEDMAN « The Structure of Job 3 » Bib
49, 1968, p. 503-8
M. HENGEL, La crucifixion dans l'Antiquité et la folie
du message de la croix, Paris : Ed. du Cerf, 1981, p,13-23.
N. C. HABEL,
The Book of Job: a Commentary,
London, SCM Press, 1985.
J. E. HARTLEY, « From
Lament to Oath: A Study of Progression in the Speeches of Job in
the Book of Job» BETL 114, Leuven, 1994, p, 79-100.
J.-P.LEMONON, «Loi et
justification», Paul de Tarse, Cerf,
Paris, 1996, p, 269-292.
D. J. MOO, The Epistle to the Romans, W. B.
Eerdmans, Cambridge (U.K.), 1996, p, 79-249
L. G. PERDUE, «
Metaphorical Theology in the Book of Job: Theological Anthropology in the First
Cycle of Job’s Speeches (Job 3; 6-7; 9-10) » BETL 114, Leuven, 1994, 129-56.
M. H. POPE, Job, New York, The Anchor Bible, 1973.
B. RENAUD, «Fidélité
humaine et fidélité de Dieu dans le livret d’Osée 1-3», Revue de Droit Canonique 33, 1983, p. 184- 200
C. REYNIER, Pour
lire la Lettre aux Romains, Cerf, Paris, 2011, p, 33-45.
- «Le langage de la croix dans le
corpus paulinien», dans ACFEB, Paul de Tarse, Paris, Cerf, 1996, p, 361-373
Y.SIMOENS, Apocalypse de Jean, apocalypse de Jésus
Christ, Une interprétation,
Paris, Ed. Facultés jésuites de
Paris, 2008, p 107-122.
3.3 Spiritualité
Christus 153, (Hors-série, 1992) «L’accompagnement
spiritual» p 83-105
O. LACOMBE, « La
Direction Spirituelle dans l’Hindouisme », Dictionnaire de Spiritualité, Tome II, Paris, Beauchesne, 1979, p,
1210-1214.
S. ROBERT, « l’accompagnement
spirituel : une rencontre de Dieu en l’homme », Christus n°
219, Juillet 2008, p, 265-272.
Évaluation
Les livres m'ont aidé à approfondir mes
connaissances sur un sujet ou un thème spécifique. Ils m'ont aussi aidé à
clarifier mes doutes et à élargir mon horizon dans un concept ou un sujet
particulier. J'ai aussi lu quelques-unes des œuvres d'auteurs comme Moltmann et
Rahner. Basée sur les œuvres de ces auteurs, cette lecture m'a aidé à
comprendre un auteur et sa théologie. J'ai aussi fait usage des revues sur les
études bibliques disponibles dans la bibliothèque. Se référer à différents
commentaires de la Bible en anglais et en français m'a aidé à analyser les
textes bibliques.
3.4 Divers:
A.
MELLO, Seek God
Everywhere, New York, Random House, 2010
- Sadhana, A Way to God, Poona, Image
Books, 1984
Films:
Lincoln film réalisé par Steven Spielberg
Les Misérable film réalisé par Tom Hooper
Django Unchained film réalisé par Quentin Tarantino
L'Odyssée de Pi film réalisé par Ang Lee
Exposition :
Chaïm Soutine (1893-1943), l'ordre du chaos - Musée de l’Orangerie
4. Le dossier de lecture :
v J.MOLTMANN, Le
Dieu crucifié : la croix du Christ, fondement et critique de la théologie
chrétienne, Paris, Ed. du Cerf, 1974, p, 95- 319
Dans ce livre j’ai choisi les chapitres III, IV, V
et VI qui m’ont paru intéressants. J’aimerais me limiter à trois thèmes qui,
abordent la «théologie de la croix» du Moltmann.
Théisme
et la théologie de la Croix
Voici que Moltmann a examiné la tradition du
théisme philosophique. Moltmann commence par discuter la theologia crucis de Luther avant d'arriver à la confrontation entre
la théologie de la croix et le théisme philosophique, et posant la
question : est-ce que le concept de Dieu théiste est applicable à la
croyance chrétienne dans le Dieu crucifié?[1] Moltmann
estime que la compréhension orthodoxe de la nature de Dieu qui comprend son
immutabilité et son l'impassibilité est dérivée de la philosophie et de la
métaphysique, mais il insiste sur le fait que la théologie doit penser à l'être
de Dieu dans la souffrance et la mort, et enfin dans la mort de Jésus.
Le temps est enfin venu, dit-il, pour
différencier le Père de Jésus-Christ, le Dieu des païens et des philosophes et
la compréhension de la divinité de Dieu à partir de l'événement de la
souffrance et de la mort du Christ. La Théisme dit que Dieu ne peut
pas souffrir et ne peut pas mourir, mais la foi chrétienne, selon Moltmann, dit
que Dieu a souffert dans la souffrance de Jésus et qu’il est mort sur la
croix du Christ. Moltmann pose ainsi la place de la croix comme le centre et la
base de la théologie chrétienne, car il soutient que la mort de Jésus distingue
la compréhension chrétienne de Dieu de toutes les autres interprétations de son
être et de la nature.
L'athéisme
et la théologie de la Croix
Moltmann continue d'explorer la théologie de
la croix en ce qui concerne l'athéisme. L'athéisme, suggère- t- il est une
incrédulité dans le Dieu de la théologie théiste plutôt que le Dieu crucifié.
Par conséquent, il espère que, si le théisme métaphysique, (qui dit que Dieu ne
peut pas souffrir) est discrédité, l’athéisme va lui aussi par la suite mourir
avec elle. Moltmann suggère que la croyance orthodoxe selon laquelle Dieu ne
peut pas souffrir, est déficiente. Un Dieu qui ne peut souffrir, dit-il, est
plus pauvre que n'importe quel homme.
Pour lui,
un Dieu qui est incapable de la souffrance est un être qui ne peut pas être
impliqué. La souffrance et l'injustice ne l’affectent pas mais celui qui ne peut souffrir ne peut pas
aimer non plus. Donc, il est aussi un être sans amour. Plus tard, il affirme
que la croix du Christ nous révèle que l'être de Dieu est dans la souffrance,
et la souffrance est dans l'être de Dieu lui-même, car Dieu est amour.
Moltmann estime que le problème crucial de la
manifestation athée n'est pas l'existence de Dieu, mais plutôt sa justice. Par
conséquent, sa stratégie de lutte contre l'athéisme est une théodicée où Dieu
doit être compris comme le Dieu souffrant dans la souffrance du Christ, et
comme celui qui profère le cri d'abandon sur la croix. Le seul moyen de
protestation contre l’athéisme, écrit-il, se fait par une théologie de la croix
qui comprend Dieu comme le Dieu souffrant dans la souffrance du Christ.
De cette façon, Moltmann cherche dans cette section et la précédente à tracer
une voie entre l'athéisme existentialiste moderne d'une part et le théisme
traditionnel de l'autre.
Le
mystère de la Trinité
La croix et la Trinité, dit-il, sont ce qui rend
la foi chrétienne distinctive de toutes les autres religions. Ce sont ses deux
caractéristiques particulières ainsi que sa définition. Puis il continue à
déplorer le manque d'importance dont jouit la doctrine de la Trinité dans la
théologie occidentale qu'il juge être devenue, au fil des siècles, plus
monothéiste. Il est d'accord avec Rahner qui en a jugé ainsi «la Trinité est la
nature de Dieu et la nature de Dieu est la Trinité»[2].
Puis, il déclare: «La place de la doctrine de la
Trinité est ... la croix de Jésus ... la perception du concept trinitaire de
Dieu est la croix de Jésus ... [tandis que] le concept théologique de la
perception du Christ crucifié est la doctrine de la Trinité»[3].
Il insiste la théologie de la croix doit être la doctrine de la
Trinité et de la doctrine de la Trinité doit être la théologie de la croix. Moltmann
poursuit en demandant: «Qu'est-il arrivé à la croix du Christ entre le Christ
et le Dieu qu'il appelait son Père?»[4],
Puis interprète le cri du Christ comme étant celui de la croix négligée qui a
exprimé son abandon par Dieu.
Par conséquent, et parce que le Père n'est pas
mort, «la souffrance et la mort du Fils, abandonné par le Père, est une autre
manière de souffrir de la souffrance du Père dans la mort du Fils»[5]. Il
est nécessaire, Moltmann le maintien, pour discuter en termes trinitaires
l'événement de la croix, si nous voulons comprendre ce qui s'est passé entre
Jésus et son Père. Dans une citation classique, dit-il, Le Fils souffre de
mourir, le père souffre de la mort du Fils. La douleur du Père ici est tout
aussi importante que la mort du Fils.
Encore une fois, et plus tard, il écrit: «Le Fils
souffre dans son amour, étant abandonné par le Père lors qu’il meurt. Le Père
souffre dans son amour la douleur de la mort du Fils»[6]. Le
principal argument de Moltmann, c'est que la croix est un événement trinitaire
entre le Père et le Fils, un événement qui a lieu en Dieu, où Dieu lui permet
d'être crucifié et est crucifié. Par conséquent, la croyance est confirmée que
non seulement Dieu le Fils souffrent la crucifixion, mais Dieu le Père a
souffert la douleur de le livrer. Le Père était aussi vraiment en deuil comme
le Fils a été abandonné, et que le Père a subi la perte du Fils autant et aussi
bien que le Fils a subi la perte du Père. Le Père n'a pas souffert ce que le
Fils a souffert, mais il souffrait de voir le Fils en souffrance et il éprouvait la
plus grande angoisse d'être celui qui avait à le briser son fils en
l’abandonnant.
5. Les travaux en groupe
5.1 SEMINAIRE-1
Les
débats dans le livre de Job - J.-M. CARRIÈRE
Le séminaire sur le livre de Job m'a donné
l'occasion d'étudier et d'analyser le texte de manière systématique. Le
séminaire m'a aidé à apprendre la méthodologie pour analyser un texte biblique.
Ce qui m'a attiré sont les deux mouvements de Job, d'abord contre Dieu et le
changement après avoir rencontré Dieu.
Elifaz et Bildad affirmaient que, puisque Dieu,
qui est un juge impartial, ne punit pas l'homme debout, ni ne préserve le
malfaiteur, la souffrance de Job devait être un signe de péché caché (4, 7-11; 5,8-16;
8,3, 11-22; cf 18,5-21). Ainsi, il semblait évident pour les trois amis que Job
était un pécheur qui avait besoin de se repentir de ses péchés et de devenir
pieusement obéissant pour qu’ainsi Dieu le bénisse à nouveau. Mais à partir de
son expérience personnelle de la souffrance imméritée, Job estime que les
arguments de ses amis sont faux. Job conçu de Dieu comme un souverain
arbitraire qui a abusé de son pouvoir (9,15-24; 12,13-25), et qui a traité Job
comme un ennemi personnel (13,24-27; 16,7-17; 19,7 - 12).
Après avoir tenté de trouver des réponses à des
problèmes insolubles, Job et ses amis étaient désormais contraints de retourner
à Dieu. Alors Dieu a parlé de sa souveraineté et de l'omnipotence comme en
témoigne la création de la terre, la mer, le soleil, la lumière et l'obscurité,
la météo, et les corps célestes (38,4-38). Le motif de la tempête s'est
poursuivi au deuxième discours (40,6). Job 40,8-14 présente la puissance de
Dieu par rapport à la puissance de l'homme. Dieu a confirmé sa justice sans
défendre ou expliquer. Dieu a dit, en substance, qu'il est et sera toujours
juste et équitable à l’égard de ses créatures.
Dieu n'a pas dit à Job de se repentir de sorte que
sa peine puisse être expliquée, ou sa prospérité rétablie. Au lieu de cela,
Dieu a amené Job à une réunion en face-à-face avec lui-même. En gardant le une
sorte de silence complet, Dieu a éclairé Job sur l'erreur qui consiste à
supposer que l'univers fonctionne selon un principe de rationalité. Face à un
rappel de la liberté divine, Job a finalement abandonné toutes ses prétentions.
Alors Job se repentit de sa conception erronée de Dieu. Job a finalement rejeté
les approches de l'homme, les approches de la tradition, la logique et toute la
sagesse qui était étrange à ce qu'il a appris sur Dieu et sur lui-même. Job
reconnaît Dieu : Il est remis dans
la grâce de Dieu et se retrouve
préparé pour une vie pieuse et morale.
5.2 SEMINAIRE-2
Lecture de « Mission et Grâce » et
«Existence Presbytérale» de Karl Rahner –
Marie-Françoise GERARD
Le séminaire était une occasion de comprendre la
théologie pastorale de Rahner. Le cœur de sa théologie - la
Grâce et existential surnaturel- est réfléchie et répétée dans plusieurs
fois de ses articles. Ses articles et ses conférences sont des pensées qui sont
profondément enracinés dans la spiritualité ignatienne. Les découvertes les
plus importantes, pour moi, sont la
définition de l'Église et les tâches de l'Église dans le monde moderne proposée
par Rahner. Les idées de Rahner sont radicales et conduire l'Eglise à faire
face aux nouveaux défis posés par la société moderne. Sa nouvelle façon de
penser définit le rôle de l'Eglise dans le nouveau monde.
L’Eglise
Dans tous ses articles et ses conférences, Rahner
souligne l'importance de l'Eglise dans le monde moderne. Il définit l'Église
comme sacrement de la grâce salvifique de Dieu. L’Eglise est la grâce de Dieu,
les énergies divines de la foi, de l’espérance et de la charité, la certitude
que la vie a un sens. L’Eglise est les lieux où la grâce de Dieu est
enveloppée, transformé et libéré toute réalité humaine.
Les
tâches de l'Église
Selon Rahner l'Eglise a un rôle important à jouer
dans le monde d'aujourd'hui où le christianisme devient de plus en plus une
minorité.
§ L'individu est doté de la grâce surnaturelle et le
rôle de l'Eglise est d'accomplir cette individualité. Rahner explique ici la
potentialité d'un individu à devenir surnaturel. Selon Rahner le rôle de
l'Eglise est de conduire l'humanité à ce destin éternel.
§ La responsabilité de l'Eglise, selon lui, est de
promouvoir les valeurs individuelles et communautaires. L'unité de l'Église est possible lorsque la
liberté est donnée à ses membres.
§ Les tâches propres de l’Eglise sont la célébration
de la Cène du Seigneur, la collation du baptême, la proclamation de sa parole
qui justifie etc.
§ Le rôle propre de l’Eglise, c’est d’être
l’irruption de la grâce dans le monde, dans l’Histoire, dans la vie sociale de
l’homme. Selon Rahner l'Eglise a un rôle à transmettre cette grâce de Dieu dans
la parole, le geste sacramental et le droit, dans la vie concrète et
consciente. Elle doit d’étendre l’influence de cette grâce jusque dans les
divers secteurs de la vie humaine et du monde.
§ L’Eglise est pour les hommes. Le service de
l’Eglise doit être dans l’amour. L’Eglise n’est pas la propre fin de Jésus -
Christ, mais elle est là au service des hommes car Dieu s’est fait chair et a
souffert pour nous. La porte de l’Eglise, c’est le cœur transpercé du seigneur
et de ceux qui partagent son destin d’amour jusqu’au sacrifice.
5.3 Atelier: Théologie de
la culture - Agnès KIM MI- JEUNG
Transmettre la foi chrétienne dans la culture indienne.
Lorsque j’ai réfléchi à la question de savoir
comment la foi chrétienne pourrait être transmise d’une manière efficace et
acceptable dans la culture indienne, ce qui m’est venu à l’esprit c’est le fait
d’accepter d’abord que ce n’est pas du tout facile du fait que l’Inde est un si
grand pays avec tant de cultures, de langues, de religions, et de castes etc.
On est déjà perdu devant une telle complexité alors comment est-il possible de
leur transmettre la foi ? Il n’est pas toujours
facile de réaliser l’harmonie entre la culture et le christianisme en
Inde.
Mais quand j'ai lu l'article d’A. PIERIS « Parler
du fils de Dieu dans les cultures non chrétienne », il m'a donné une idée claire de la transmission de la foi
en Inde. J'ai trouvé dans ses pensées une réelle volonté de dialogue
avec les croyants non-chrétiens de l'Asie. Sa christologie donne un sens à ma
vie en tant que chrétien parmi les non-chrétiens et un langage pour communiquer
le mystère du salut en Jésus à la majorité des non-chrétiens avec qui je vis.
Pieris développe sa christologie sur la base des deux pôles de réalités asiatiques:
la pauvreté et la religiosité. À son avis, c'est la séparation entre ces deux
réalités du contexte asiatique qui conduit à l'échec de Jésus, qui est aussi un
Asiatique comme le Bouddha et Mahomet. Pieris croit que c'est seulement à
travers le noyau sotériologique ou libérateur de diverses religions que le
Christ pourrait entrer de nouveau en Asie. Sa christologie est de savoir
comment entrer dans ce noyau libérateur en imitant le «baptême» de Jésus.
J'ai également apprécié l'article écrit par Joseph
DORE intitulé christianisme et de la culture. Dans cet article, il discute de
la relation entre christianisme et culture. Il souligne que le christianisme est
en lui-même, incarnation et donc inculturation. Il apporte également les vues
de R. Niebuhr, P. Tillich et H.U. von Balthasar qui sont donné des réponses sur la foi en Christ dans leurs
contextes culturels.
5.4 Groupe de lecture: La création de l'homme et La vie de Moïse de Grégoire de Nysse
Notre groupe a choisi les deux livres de Grégoire
de Nysse- La création de l'homme et La
vie de Moïse. Nous nous sommes réunis deux fois par mois et partagé nos
réflexions et avons pensées sur ces livres. Ce fut une vrai chance pour moi de
pouvoir 'écouter les autres et de partager mes pensées et réflexions sur les
deux livres. Ce qui suit concerne les points que j'ai trouvés intéressants du
livre de La vie de Moïse.
La vie de
Moïse illustre la synthèse de la
pensée païenne et chrétienne de Grégoire de Nysse. En plus d'une brève
introduction et de la conclusion, le texte comporte deux sections distinctes.
La première partie est une historia, qui résume l'histoire de Moïse. La
deuxième partie est une theoria ou
contemplation de la signification spirituelle du texte littéral.
L'interprétation
allégorique de la Bible
Ce que je trouve intéressant dans ce livre c’est
chez Grégoire de Nysse une interprétation allégorique de la Bible. Pour lui, le
texte littéral et historique signifie quelque chose de différent et de plus
profond ; il cherche donc à harmoniser les deux pour arriver à une
interprétation spirituelle des choses exprimées littéralement. Un exemple
simple, mais non moins profond, de ce fait,
est l'utilisation par Grégoire de l'allégorie et de la typologie pour
interpréter la signification du buisson ardent.
De cela, nous apprenons aussi le mystère de la
Vierge: la lumière de la divinité qui a brillé par la naissance de son Fils
dans la vie humaine n'a pas consommé le buisson ardent, alors même que la fleur
de sa virginité n'était pas flétrie par l'accouchement. (37)
La grâce ne supprime pas la nature, mais la
transfigure. L'humanité de Marie n'a pas été compromise par sa grossesse du
Verbe fait chair. Par ailleurs, il semble que Grégoire plaide pour la virginité
perpétuelle de Marie: le buisson n'était pas consumé par le feu divin, la
virginité de Marie n'a pas été consommée soit. Dieu exige que Moïse enlève ses
sandales et Grégoire affirme que de même, on ne peut pas comprendre la Lumière
Divine à moins que
« le revêtement mort et terrestre de la peau» ne
soit supprimé des «pieds de notre âme» (37). Il faut approcher la Lumière
Divine avec une âme nue, comme avec des pieds nus.
Grégoire considère également que le premier
miracle du bâton se transforme en épée comme une typologie pointant vers
l'Incarnation. Comme le bâton voué à devenir serpent, l'Incarnation est une
«manifestation de la divinité aux hommes qui provoque la mort d'un tyran et
libère ceux qui sont sous son pouvoir.»
(39) Nous pouvons voir les contours d'un-Christus
victor - compréhension de la mort de Jésus. Autrement dit, le Christ Victor de Satan et de la mort, est la
mise en liberté de l'humanité à partir des liens du péché et de la mort. Il ne
s’agit ici que d’un aperçu rapide à l’aide d’un exemple de l'interprétation
allégorique et de son importance pour la vision spirituelle et théologique de
Dieu.
6. Travail
écrit
6.1 Dissertation-
1
Une nouvelle image pour le Christ
en Inde ; Selon la christologie d’Aloysius Pieris
Les raisons qui m'ont amené à rédiger une
dissertation sur la christologie d’Aloysius Pieris proviennent des problèmes
existentiels et de l'identité de l'être vivant tels que les rencontres une
minorité chrétienne au sein d'une majorité non- chrétienne dans le contexte de
l'Inde. J'ai trouvé dans ses pensées une réelle volonté de dialogue avec les
croyants non-chrétiens de l'Asie. Sa christologie donne un sens à ma vie en
tant que chrétien parmi les non-chrétiens et un langage pour communiquer le
mystère du salut en Jésus à la majorité des non-chrétiens avec qui je vis.
Après avoir exploré sa christologie, je repère les points suivants:
La christologie de Pieris me donne des directives
pour construire la base solide d’une Église pertinente en l'Inde, qui tienne compte
des réalités contextuelles de la pauvreté et de la religiosité et de leurs
ressources, pour développer une théologie. Afin de devenir une Eglise de
l'Inde, l'Eglise doit être inculturée dans la vie religieuse et culturelle, en
participant aux dimensions libératrices de la religiosité indienne et à la
pauvreté. Il implique que l'Eglise locale doit s'identifier aux pauvres- les
dalits et adivasis (tribaux). Pour être authentique et efficace, l'Eglise
indienne a besoin de développer une solide base théologique.
La christologie de l'Alliance de Pieris donne une
solide base théologique de développement d’un langage pour communiquer la
crédibilité de la révélation en Jésus dans le contexte indien. C'est ce langage
crédible de la révélation, a trouvé en Jésus, sur la Croix, qui est récapitulé
par les commandements : Tu aimeras ton Dieu et ton prochain. Le premier
commandement ouvre la voie à l'Eglise en Inde pour entrer dans la religiosité
des peuples par la renonciation totale et la lutte contre Mammon. Le deuxième
commandement donne la base à l'Eglise indienne pour se situer du côté des
pauvres et des opprimés dans leurs luttes en suivant le chemin de Jésus
crucifié.
6.2 Dissertation-
2
La justification par la foi
Grâce à ses trois premiers chapitres de la lettre
aux Romains Paul a prouvé que les Juifs et les païens sont pécheurs «Il n'y a
point de juste, Pas même un seul»(3,10). Après avoir exposé le péché de
l'humanité toute entière et en niant la valeur salvifique de la loi mosaïque
Paul présente son projet de justification. C'est l'intervention de Dieu en
Jésus-Christ pour justifier l'humanité toute entière. Voici les points que j'ai
repérés après avoir étudié le texte.
L'évangile de Paul s'adresse non seulement aux
Juifs - peuple élu de Dieu - mais aussi aux païens - ceux qui étaient en dehors
de Loi Mosaïque. Ainsi, Paul fait une mesure radicale en abordant l'humanité
toute entière. Il porte d'abord son attention vers le péché des païens pour
leur impiété et aussi mentionnée en 1,18, qui est une non relation à Dieu, plus
exactement un refus de le reconnaitre et de le vénérer. Il porte ensuite son
attention vers les Juifs pour les blâmer de leur hypocrisie et de leur orgueil
d’être le peuple élu de Dieu. Il les accuse d’avoir un cœur dur et impénitent, de
stocker la colère. (2,5) Il critique même leur identité et le caractère
distinctif - la Loi Mosaïque. Paul conclut son discours en soulignant le fait
que nous sommes tous pécheurs (3,10). Après avoir prouvé la culpabilité de
toute l'humanité, il affirme que tous sont injustes et que le Christ seul est
juste.
Paul affirme que personne ne peut «être
déclaré juste par les œuvres de la loi»
(3,19). Selon lui, la loi n'est pas nécessaire pour la justification. Comme
déjà indiqué, Paul dit que les païens ont la loi écrite dans leurs cœurs par
lesquels ils seront jugés. Même s’ils n'ont pas la Loi de Moïse, Paul dit que
les païens encore «font naturellement les choses de la loi». Car, il a été la
foi en la promesse de Dieu, et seule la foi peut justifier.
La source
de la justification est Dieu et sa grâce. Paul a voulu souligner le contraste
entre la justice par la loi (3, 20) et la justice qui se manifeste dans
l'Evangile, en dehors de la loi (3, 21). Dieu donne sa propre justice à tous
ceux qui croient en Jésus (3, 22). Il est un don gratuit (3,24), et non le
résultat du maintien de la loi. La justification est acte miséricordieux de
Dieu dans lequel il donne la justification de ces pécheurs impies qui ont la
foi en Jésus.
7. Propositions
Proposition -1
Théologie écologique
La dimension
eschatologique de l'espérance chrétienne s’articule aux événements cosmiques
dans le cadre de ses promesses. Cet espoir exige la préservation de la nature
de la promesse qu'elle porte. Il reconnaît l'imperfection de l'état actuel de
la création et cherche à remodeler le monde. Cet espoir dans l'avenir oblige à
préserver et à remodeler la nature conformément à la vision pour l'avenir de
Dieu.
Cours:
Dire aujourd’hui Dieu créateur François EUVE
Lectures :
F.EUVE, «Principe d’une écologie chrétienne», Études, 2012, p 495-506.
J. MOLTMANN, Dieu dans la création. Traité écologique de la
création, Paris, Cerf, coll. Cogitatio fidei, 1988.
J. F. HAUGHT, The
promise of nature: ecology and cosmic purpose, Eugene (Oregon), Wipf and
Stock, 2004, p 88- 112
Proposition -2
La liturgie et la morale
La liturgie joue un
rôle important dans la formation morale des chrétiens. Elle a une implication
morale profonde dans la formation de l'identité et le comportement des
chrétiens. Elle appelle les chrétiens au pardon et à la solidarité.
Cours:
L’Agir chrétien : fondement et
dimensions
Alain THOMASSET
Lectures :
P. BORDEYNE, «La liturgie comme ressource pour la formation éthique de sujets»,
Recherches de Science Religieuse, janvier- mars 2007, p 95-121
W. C. SPOHN, Go and do likewise: Jesus and ethics, New
York, Continuum, 2000, p 9-16, 163- 175.
Proposition -3
La relation entre le maître et le
disciple dans la tradition chrétienne et dans la tradition hindoue
Il y a une
différence dans la relation entre le maître et le disciple dans la tradition
chrétienne et dans la tradition hindoue. Dans la tradition chrétienne, le
directeur / maître, guide et aide le disciple à trouver Dieu. Mais dans
l'hindouisme le maître (Guru) est
considéré comme l'incarnation de Dieu.
Cours :
Théologie de l’accompagnement
spirituel Sylvie ROBERT
Lectures :
O. LACOMBE, « La
Direction Spirituelle dans l’Hindouisme », Dictionnaire de Spiritualité, Tome II, Paris, Beauchesne, 1979, p, 1210-1214.
S. ROBERT, « l’accompagnement
spirituel : une rencontre de Dieu en l’homme », Christus n°
219, Juillet 2008, p, 265-272.
Proposition -4
Job et son image de Dieu
Dans son expérience
personnelle de la souffrance imméritée,
Job découvre un Dieu cruel et arbitraire et cherche à trouver un ordre
rationnel dans les actes de Dieu. Mais sa rencontre personnelle avec Dieu va
changer son image de Dieu. Sa nouvelle compréhension de la liberté divine lui a
permis de se remettre entièrement à Dieu et de renoncer à son désir de
restauration.
Séminaire
Les débats dans le livre de Job
J.-M. CARRIÈRE
Lectures:
D. COX, «A Rational Inquiry into God. Chapters
4-27», Gregorianum 67, 1986, p 621-
685
N. C. HABEL, The
Book of Job: a Commentary, London, SCM Press, 1985.
J. E. HARTLEY, « From Lament to Oath: A Study of
Progression in the Speeches of Job in
the Book of Job» BETL 114, Leuven,
1994, p, 79-100.
Proposition -5
La croix du
Christ
Selon Paul, la croix du Christ est une folie pour le
monde. Il montre que l'Evangile est contraire à la sagesse du monde. L’Evangile
ne peut se ramener à un système théorique, à un assemblage d’idées
satisfaisantes pour l’esprit, mais il est une à sagesse porteuse du salut de
Dieu.
Cours:
Les
écrits Pauliniens
Chantal REYNIER
Lectures :
M. GOURGUES, Le
Crucifié : du scandale à l'exaltation, Paris, Desclée, 1989, p 108-115
M. HENGEL, La crucifixion
dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, Paris : Ed. du Cerf,
1981, p, 13-23.
C. REYNIER, «Le
langage de la croix dans le corpus paulinien», dans ACFEB, Paul de Tarse,
Paris, Cerf, 1996, p, 361-373
Proposition -6
L'anthropologie de Rahner
Dans l'anthropologie de Rahner il y a possibilité
pour des êtres humains d’expérimenter la transcendance. Ils éprouvent la
liberté et le salut dans le cadre de cette expérience transcendantale. En
réfléchissant à leurs limites, ils imaginent de nouvelles possibilités pour
eux-mêmes et transcendent leurs limites. Chaque fois qu'ils choisissent d'agir
de façon responsable, ce qui reflète leur capacité à faire des choix, ils sont
devenus libres.
Cours:
L’homme
devant Dieu–Traité d’anthropologie théologique Christoph THEOBALD
Lecture :
K. RAHNER, Traité fondamental de la foi, Paris,
Centurion, 1983, p. 37-158.
Proposition -7
La
fidélité de Dieu modèle de la fidélité humaine
Les chapitres 1- 3 d’Osée exposent la fidélité de Dieu comme un modèle
pour la fidélité humaine. Ces chapitres mettent en scène un homme qui, dans sa
propre expérience conjugale, doit représenter et vivre ce que Dieu veut
réaliser à l’égard de son peuple. Toutes ces valeurs ont servi de base à la
symbolique nuptiale de l’alliance et ont permis au prophète Osée lui- même de
nous révéler quelque chose de l’amour de Yahvé pour Israël. Tout comme Osée
espère le retournement de celle qu’il aime, Dieu attend le retournement
d’Israël ver Lui.
Cours:
Introduction à la littérature
prophétique Elena
DI PEDE
Lectures :
B. RENAUD, «Fidélité humaine et fidélité de Dieu dans le livret d’Osée
1-3», Revue de Droit Canonique 33,
1983, p. 184- 200
A.A.MACINTOSH, A Critical and Exegetical Commentary on Hosea, Edinburg, 1997.
Proposition -8
Gaudium et Spes et les aspects moraux
En regardant la personne humaine, la société
humaine, l'homme en relation avec le monde, le Concile Vatican II dans Gaudium et Spes examine les aspects
moraux et offre aux gens une réponse qui est centrée sur le Christ. La Loi
nouvelle du Christ qui s’étend jusqu’ aux ennemis (GS 28) conduit aux débats
actuels. L’anthropologie du Concile développe la notion d'égalité entre tous
les êtres humains et la reconnaissance de l’importance de la différence
sexuelle comme altérité fondamentale dans la dimension relationnelle de l’être
humain.
Cours:
L’Agir chrétien : fondement et
dimensions
Alain THOMASSET
Lectures :
A.THOMASSET, La morale de Vatican II, Paris,
Médiaspaul, 2013
K. DEMMER, Shaping
the moral life: an approach to moral theology, Washington, Georgetown University Press, 2000.
J. MAHONEY, The making of moral theology: a study of the
Roman Catholic tradition,
Oxford, Clarendon Press, 1987.
Proposition - 9
La doctrine trinitaire de la création
La doctrine
chrétienne de la création est très influencée par la révélation du Christ et de
l'expérience de l'Esprit. Dieu, le Père, envoie le Fils et l'Esprit ; et
Jésus, le Fils et le Verbe de la Création, rachète et libère le monde ; et
l'Esprit donne la vie au monde et lui permet de participer à la vie éternelle
de Dieu. Ainsi, la création existe dans l'Esprit, est moulée par le Fils et
créée par le Père.
Lectures :
J. MOLTMANN, Dieu dans la
création. Traité écologique de la création, Paris, Cerf, coll. Cogitatio fidei, 1988.
D. FERGUSSON,
«Creation» The Oxford handbook of
systematic theology, New York, Oxford University Press, 2007, p 72-90.
Proposition -10
La foi
ou la loi
Paul rejette la loi mosaïque dont les œuvres
prétendraient offrir un principe de justification, indépendant de la croix du
Christ. Pour Paul, la crucifixion du Christ est la seule source de la
justification. Paul ne critique pas en soi la justification par la loi, car
elle- ci relève aussi de la foi, mais il s’en prend à une volonté de
justification qui oublie la place essentielle de la foi en Jésus Christ. Le
caractère prophétique de la loi est perdu de vue, l’attachement à la loi peut
conduire à une non- reconnaissance du Christ.
Lectures :
J.-N. ALETTI, Israël et la Loi dans la Lettre aux Romains,
Cerf, Paris, 1998, p ; 41-69
J.-P.LEMONON, «Loi et
justification», Paul de Tarse, Cerf,
Paris, 1996, p, 269-292.
C. REYNIER, Pour lire la Lettre aux Romains, Cerf,
Paris, 2011.
8. L’activité apostolique
Pour mon activité apostolique, j’accompagne une
équipe de la Communauté Vie Chrétienne dans la région de Paris Etoiles. Cela
fait maintenant une année que j’assure ce service. Si je réfléchis au lien
entre mes études et mon apostolat, je trouve que le partage entre les membres
de mon équipe est presque toujours autour de thèmes comme la relation avec Dieu
et avec la famille, la société, la liberté, la responsabilité, la souffrance,
le sens de la vie, etc. A cet égard, je me suis rendu compte que mes études de
théologie ont un lien avec la vie active et apostolique car, surtout cette
année, dans une large mesure les mêmes thèmes y ont été abordés. Le cours sur
la théologie de l’accompagnement spirituel m’a éclairé sur plusieurs choses
nécessaires pour être un bon accompagnateur. J'ai également participé à un
programme de formation organisé par CVX pour le accompagnateur spirituelle. En
tant qu’Indien, je commence à apprendre la manière des français d’exprimer la
foi et de la vivre au travers des partages dont je suis le témoin dans
l’équipe.
9. Le bilan :
Un regard en arrière me fait penser que cette
année a été fructueuse pour ma formation
théologique au Centre Sèvres. Les différents cours, séminaires, ateliers et
conférences m'ont aidé à approfondir ma compréhension théologique. Cela m'a
permis de regarder la réalité dans une nouvelle perspective. Ce qui suit
constitue le bilan de l'année sur la base des différents points que je repère
dans cette l'année universitaire.
Le vient d'abord à l'esprit la dissertation sur la
christologie d’Aloysius Pieris. Les raisons qui m'ont amené à rédiger une
dissertation sur la christologie d’Aloysius Pieris proviennent des problèmes
existentiels et de l'identité de l'être vivant tels que le rencontre en Inde
une minorité chrétienne au sein d'une majorité non- chrétienne. J'ai trouvé
dans ses pensées une réelle volonté de dialogue avec les croyants non-chrétiens
de l’Asie. Sa christologie donne un sens à ma vie en tant que chrétien parmi
les non-chrétiens et un langage pour communiquer le mystère du salut en Jésus à
la majorité des non-chrétiens avec qui je vis.
Mon intérêt pour la théologie de Jürgen Moltmann
m'a fait lire quelques-uns des chapitres de ses deux livres célèbres: Dieu dans la création et le Le Dieu crucifié. Jürgen Moltmann
cherche à articuler une doctrine de la création qui centre sur la création de
Dieu et le maintien de l'activité dans le monde. La destruction écologique
récente illustre clairement l’impact de l'humanité sur le monde, et Moltmann
recommande que la compréhension par l'humanité de la relation de Dieu avec le
monde soit entendue pour clarifier une doctrine écologique de création qui
nourrit la vie et le monde créé. Dans Le
Dieu crucifié, Moltmann construit une «théologie de la croix», et affirme
que la crucifixion de Jésus est au cœur de l'identité et de la pertinence de la
foi chrétienne.
Je suis également très influencé par la théologie transcendantale de Rahner.
Dieu appelle les êtres humains à imaginer les possibilités pour le bien qui serait
à réaliser leur potentiel. En faisant cela, Dieu leur permet de se transcender.
Bien qu'il soit possible pour les personnes de refuser de réfléchir sur leur
expérience, néanmoins la capacité d'une telle réflexion est constitutive de
l'être humain. En réfléchissant sur nos limites, nous commençons à imaginer de
nouvelles possibilités pour nous-mêmes et pour la transcendance de nos limites.
Le séminaire sur les débats dans Le livre de Job a
été l'occasion d'analyser les principaux thèmes de ce livre. Il m'a aussi aidé
à apprendre une nouvelle méthodologie pour analyser un texte biblique.
Découvrant la disposition du texte sur la base des trois critères - le niveau de la rhétorique (questions,
les affirmations), le plan du dialogue
(adresses pronoms personnels), la
sémantique (récurrences de mots, les inclusions) à analyser le texte
systématiquement. J'étais aussi intéressé par les différents thèmes développée
selon la forme de la doctrine de la rétribution divine, le concept d'un
«médiateur» et l'emploi persistant de la création et de métaphores juridiques.
En outre, la personnalité de Job, d'abord, sous la forme de la découverte d'une
nouvelle image rationnelle de Dieu à partir de son expérience personnelle et, à
la fin, le changement radical de Job après avoir rencontré Dieu.
J'ai également été initié à la pensée des Pères de
l'Église à travers les deux livres de Grégoire de Nysse - La création de l'homme et La vie de Moïse, lus dans le groupe de
lecture. Dans La vie de Moïse,
Grégoire résume l'interprétation allégorique de la Bible. Pour Grégoire, le
texte littéral et historique signifie quelque chose de différent et plus
profond ; il cherche donc à «harmoniser» les deux et parvient à une interprétation
spirituelle des choses dites littéralement. Grâce à ce livre, il reconnaît
aussi les richesses de la raison, et affirme qu’il y a certaines choses issues
de l'éducation profane qui ne devrait pas être rejetée.
La prospective:
L’année à venir sera pour moi l’année du diplôme
et du dossier d’habilitation. J'ai choisi le «Royaume de Dieu» comme le
sujet de mon mémoire. Je fus très attiré par le «Royaume de Dieu» dès les
premières années de ma formation. J'ai lu et réfléchi sur ce sujet au cours des
années, et pourtant il continue à influencer toute ma vie. Je pense que c'est
le bon moment pour moi d'approfondir ce concept sous la forme de mon mémoire.
Je voulais rechercher la dimension futuriste (eschatologique) et le présent du
royaume de Dieu. Je voulais analyser si le royaume de Dieu était déjà là avec l'arrivée
et l'œuvre de Jésus, ou s’il s’agissait d’une promesse eschatologique
susceptible d’être remplie dans l'avenir. Je
voulais aussi étudier brièvement sa pertinence dans le contexte d'aujourd'hui.
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